Le syndrome de Diogène est un trouble du comportement qui consiste à entasser chez soi, de façon souvent anarchique, toutes sortes d’objets hétéroclites et parfois des déchets ménagers.
Les personnes touchées par ce syndrome détériorent leur habitat et vivent le plus souvent dans des conditions difficiles, dans un désordre généralisé et un manque cruel d’hygiène y compris pour elles-mêmes.
On constate alors une détérioration de la santé générale de la personne atteinte du syndrome de Diogène tant sur le plan physique que moral même si elles ne le montrent pas toujours et ne sollicitent aucune aide extérieure. Les personnes touchées par ce syndrome souffrent de divers maux : maladie chronique, dépression, anxiété, troubles cognitifs, souffrance psychique ou d’ordre psychiatrique.
Aussi l’on constante parfois une forme d’isolement, un repli sur soi, un déni de la réalité même si certaines personnes sortent de chez elles, ont une vie sociale et travaillent à l’extérieur. Des souffrances aux origines multiples qui s’inscrivent dans la vie des "diogènes" peuvent expliquer ce trouble très particulier qui peut parfois nécessiter une prise en charge multidisciplinaire.
L’expression "syndrome de Diogène" fait référence au philosophe grec du 4ème siècle avant JC, Diogène de Sinope qui avait la particularité de vivre dans un tonneau isolé du monde extérieur et dans le dénuement le plus total.
C’est en 1975 que deux gériatres anglais, Clark et Mankikar, utilisent le terme "Syndrome de Diogène" pour décrire précisément ce trouble du comportement connu mais peu étudié jusqu’alors. Ils s’étaient intéressés à des personnes hospitalisées qui vivaient chez elles dans un état d’incurie avéré at avaient analysé leur mode de vie.
Ci-dessous quelques caractéristiques observées chez les personnes atteintes du syndrome de Diogène :